lundi 18 août 2008

Santa Maradona priez pour moi ! (Mano Negra)


J’avais pas encore abordé le côté religieux du pays. Ben y en a de partout ! Et les églises pullulent : depuis le bâtiment officiel à celui qui le devient et qui se développe de façon exponentielle (on ne sait pas comment), en passant par l’église qui est hébergée chez un particulier. C’est simple, vous passez devant une maison « normale », et vous vous rendez compte que l’arrière-boutique accueille l’Eglise Azuréenne. Mais au-delà des bâtiments, il y a l’état d’esprit : un mélange chrétienno-catho-voodo. Les bagnoles sont en double file aux heures de messe : Des nanas qui se trimballent en mini jupe (qui n’ont de mini que le nom) et en top moulant (34-36 D cup, norme américaine), en passant à la bagnole hyper tunée, rap à fond et qui affiche sur son pare-brise « Dieu me montre la voie » ; tous se retrouvent super sapés et chantent en choeur pour l’office. C’est assez space. Mais là, je ne pouvais pas louper la photo... une perle ! @+

vendredi 8 août 2008

This is the end...

Pourquoi ce titre ? nan ce n’est pas la fin du blog. C’est bien le titre le plus symptomatique des Doors, c’est aussi la musique la plus emblématique d’Apocalypse Now. C’est la fin, mais la « guerre » continue. Aux Guyanais de se demmerder seuls désormais. Et oui ! On avait les Opérations Anaconda, puis (à l’arrach’, comme d’ab’), Sarko nous envoie (enfin) de quoi booster la lutte contre l’orpaillage... EN CDI !!! Bon ça faisait un peu monter la pression, mais dans l’ensemble, on ne pouvait que saluer ces opérations. Et là, comme ça ; ben, on arrête tout. La douche froide...

« Les causes de la conséquence :
pourquoi Harpie est remise en cage
 par Gérard Police* C’est à Brasília qu’il a été décidé de mettre en sommeil l’opération Harpie. Elle était trop efficace. Plus précisément, les tensions qui ont commencé à s’accumuler dans la région d’Oiapoque avec le succès du dispositif ont fait vibrer les fils ultrasensibles de la toile socioéconomique, géopolitique et diplomatique. L’économie de la petite ville d’Oiapoque (certains parlent de 90%) repose sur les multiples activités liées à l’orpaillage, c’est-à-dire au pillage de la Guyane, et a sérieusement décliné ces derniers mois. C’est par Macapá que passent les flux commerciaux qui approvisionnent les garimperos clandestins de Guyane. L’économie de l’État d’Amapá, même modestement, est concernée. La nébuleuse interlope qui vit sur l’or clandestin voit ses intérêts menacés. Brasília sent monter la grogne et la pression des élus et responsables de l’Amapá, soucieux d’éviter tout risque de déstabilisation politique d’un État fragile, sous-développé, surtout quand l’un des sénateurs est un allié de poids du gouvernement Lula, José Sarney. Les plaintes et récriminations contre la répression des forces françaises, contre les mauvais traitements subis par les Brésiliens en Guyane, les vexations et humiliations grandissantes (manipulés par le microcosme politique local et les médias écrits de l’Amapá et du Pará) se sont intensifiées avec les mesures françaises — et européennes — de lutte contre l’immigration clandestine, et l’efficacité du dispositif Harpie, après les résultats significatifs d’Anaconda. Les risques d’incidents se sont accrus, avec des militaires français ayant reçu consigne de riposter pourtant avec toute la mesure possible aux provocations, agressions, coups de fusil, passages en force de canots et pirogues. Le mot d’ordre absolu est de ne pas prendre le risque d’une bavure qui serait immédiatement montée en épingle et instrumentalisée dans le jeu politique de l’Amapá et, au-delà, pourrait entacher les relations entre la France et le Brésil (à quelques mois de l’année de la France au Brésil). Il y a eu en avril l’affaire Nerize, cette Brésilienne morte dans la Mana dans des circonstances confuses. La photo du cadavre flottant remorqué par les soldats français a scandalisé le parlement de Brasília. Le seuil de tolérance brésilien a été atteint.Brasília, dont le comportement frise la paranoïa dès qu’une instance internationale se mêle d’évoquer le destin de l’Amazonie, supporte très mal toute présence étrangère forte près de sa frontière nord et amazonienne. Les promesses de coopération sécuritaire de la période Lula-Sarko sur l’Oyapock en février pèsent peu face à une mouvance nationaliste brésilienne discrète mais hypersensible et très agacée par le « vide amazonien », les « menaces contre la sécurité nationale », « la zone d’influence militarisée euro-américaine » qui s’installe sur son flanc dégarni. Un tel contexte n’est donc pas favorable à l’intensification des bonnes relations et des projets de coopération entre France et Brésil. Brasília l’a fait savoir ; Paris a fait un geste. Sacrifiée aux intérêts supérieurs de la Nation et de la politique internationale dans l’ambiance feutrée des cabinets gouvernementaux, la Guyane française va donc devoir à nouveau affronter la recrudescence de la mise à sac de ses ressources. 
Gérard Police
gerard.police@blada.com

6 août 2008 »

Imaginez un instant qu’en métropole, on arrête subitement les plans Vigipirate. Plus un seul contrôle dans les gares ou aéroport, plus un seul « combattant », fusil à l’épaule, prêt à défendre le quidam.... aux citoyens de se demmerder. C’est bien ce qui risque de se passer ici : l’état signifiant quasi officiellement, que le département de la Guyane sera une zone de non-droit... dégueulasse.

dimanche 13 juillet 2008

La « bégonneuse »


Encore un truc délire que je découvre ici. L’autre soir, tranquilles, on prend l’apéro avec Sophie et JM et tout d’un coup, au loin ; un booster passe (un scooter quoi). Ni une ni deux, JM se protège le nez avec son haut de tshirt : « gaffe voilà la bégonneuse !». Kesaco ? effectivement ce scoot’ avait un bruit quand même bien régulier ;-) Alors la bégonneuse, (surnom local), c’est un engin loué par la mairie de Kourou, qui pulvérise dans toute la ville, du Fly-tox à qui en veux-tu en voilà !!!! la ville sous des nuages de Fly-tox.... dengue, nan ? Mais certainement efficace... la seule année où la ville n’a pas pû avoir l’engin ; paraît que les cas de dengues étaient bien, bien plus nombreux que la normale ;-) Imaginons des tas de petits chariots à moteur qui passeraient, nonchalamment, tard le soir, pour pulvériser dans nos grandes villes, des parfums de roses ou de vanille... lol

lundi 7 juillet 2008

Né un 4 juillet...

Oops, je me trompe encore ;-) je me plante à chaque fois ! Nées un 27 juin... deux jumelles ; Charlotte et Laureline, nées en Guyane française (lol) de parents ex-métros... croisement Isère-Moselle. Alors ici un enfant, c’est déjà magique, mais des jumeaux ou jumelles, c’est « un don de dieu » et il ne se passe pas une journée sans que j’en entende parler... depuis jeudi 27/06 10 h jusqu’à aujourd’hui mardi 07/07 10 h, je croule sous les invit’ et les propositions de repas pour que je ne me casse pas la tête. Honnêtement, toute cette sollicitude c génial. Bien loin des évitements de pseudo voisins de paliers. Du réel quoi, brut de décoffrage. Alors je voulais aussi y coller une musique.... celle des Toxin Twins ( z’avez qu’à chercher : une bouteille de rhum local à qui trouve ;-) ), pas du zouk local ou de l’import bling-bling rap... nan : du pur ; the greatest rock world group dans toute sa splendeur en 2007... cherchez l’original (1963 ?), et à l‘occas écoutez la version des années 80’ de Ted Nugent....... les Toxin Twins, avec « baby please dont go »... juste pour Charlotte et Laureline... et pour vous !!!... oui je sais, il y a 10 jours entre le début de cette bafouille et sa fin, Mais Sandrine a méchamment trinqué et les fauteuils d’hosto ne sont pas ce qu’il y a de mieux pour dormir. Quoi qu’il en soit, aux pays des fusées (et Ariane est bien parti ce soir), les deux princesses vont bien ;-)
Merci pour leur soutien dans ces moments trash à JM, Sophie, Isa, Angélique, Christophe...
Ps : bienvenue à Simon, muté en Guyane, qui n’est pas au bout de ses surprises ;-)
Ps2 : je l’avais promis à certaines avant de partir ; Ingrid est libre... tout ça avec un couteau suisse jaune ;-)
@+


mercredi 11 juin 2008

Yo !!!! ti mal ! ( créole system )

Hello, alors pour une fois, rien à foutre de la Guyane, mais je viens de tomber sur les ancêtres du Karaoké : les Who; authentique !!!! 1971 !!!! et je tiens spéciallllllllllllllement à disposition de Lil Island et de Boulon 14, des vidéos délires de "Magic bus" ou d'une reprise mémorable de "Road Runner" qui enchaîne sur.... "My generation". Ce morceau mythique des Who n'a failli jamais voir le jour ;-) je vous dirais pourquoi. Alors pourquoi cette vidéo de "The seeker" ? lol, tout simplement parce que c'est vous et parce que c'est un des morceaux les plus durs à jouer sur Guitar Hero ;-) Tchüssi

samedi 7 juin 2008

À la vie, à la mort

La Guyane ce n’est pas que les jolis paysages. La chaleur est écrasante et la pluie écrase tout. À 30 mètres de chez moi je vois encore la tôle cramée de jeudi soir.... un bébé mort un autre en état critique.... des restes cramés au pied de la maison... une 15 aine de personnes réunies : certaines rient, d’autres sont silencieuses, les dernieres pleurent....
30 mètres en amont, le zouk bat son plein, c’est le week-end.... à la vie à la mort.
À moins de 300 bornes, le Maroni déborde... plus d’un millier de personnes déplacées, les appareils qui valent du fric flottent sur des radeaux de fortune, les commerçants vendront ce qu’il reste, les orpailleurs peuvent plus « bosser », les vivres arrivent par pirogue... on est loin des plans Orsec de métropole dès qu’il y a 30 cm d’eau. Sur certains sites métro, il faut lire les entrefilets pour le savoir...
Bientôt je serais papa. À la vie....
Mais pour quand la fin de cette indifférence ?
Alors matez The Black Crowes : Conspiracy et Soul Singing ;-) Faciles à trouver sur Youtube, mais là aussi, à la vie à la mort.
Pas très gai tout cela, mais c'est bien de le savoir.
Pour une fois...